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MageGaHell Aerth
Aerth, récits fantastiques
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Eroge warriors

Eroge warriors

(MageGaHell’s Blog - Anime/Manga - 19/02/2011)

Tiens, ça fait longtemps longtemps que j’ai pas posté...
Donc : Bonne année en retard, résumé de ma vie : métro/boulot/Starcraft2/Aion/Anime/Dodo. Rien de très nouveau.
Relançons donc la machine avec un article grivois et inutile ! Avec un titre comme ça, je sens que ça va carburer niveau visites du blog...
Bon déjà, pour les rares dont les yeux n’ont pas été souillés par la perversion nippones, c’est quoi "eroge" (prononcez "héros gay") ? C’est un de ses mots dont les jap’ ont le secret à partir de terme anglais, une contraction d’erotic game. En français, on dirait jeux hentaï (ce qui est parfois faux, certains n’étant que des visual novel ecchi/à peine érotique). Il est a noté que ces eroge ont parfois un tel succès qu’ils deviennent des anime (beaucoup plus soft, généralement). On pourrait citer Fate Stay Night ou Clannad par exemple. Notons également qu’il s’agit d’un genre avec de nombreuses sous-familles : dating-sims, visual novel dramatique, RPG et moult autre selon l’imagination des développeurs. Et comme on touche à l’ecchi/hentai, y’a donc toutes les variantes fétichistes habituelles (loli, gore, maid, ...).

Bon, passons cette introduction cul-turelle.
Je vous avez parlé, il y a fort longtemps, de la sortie du placard de l’otaku/geek. Celui-ci est devenu galvaudé, courant et n’est même presque plus péjoratif. En un mot, en ce monde de plus en plus technologique, l’otaku/geek est devenu "bankable" comme un dit dans le milieu. Il faut donc des produits, et notamment des animes/manga, qui cible ce public et pour une fois, dans un sens positif. J’avais déjà évoqué Bloody Monday, avec son hacker, champion des geek donc. C’est quand même pas facile de faire passer un otaku fan d’eroge (un pervers donc) pour un héros. Et bien... c’est possible !

The World God Only Knows (神のみぞ知るセカイ)
Keima Katsuragi, erogod {PNG}
Keima Katsuragi est un otaku à lunettes (mais curieusement mince et bien mis de sa personne, un otaku "light" en quelque sorte), spécialiste de l’eroge. A tel point qu’il est connu sur le net comme le "Dieu de la capture", auquel aucune fille (en 2D) , aucun jeu érotique ne peut résister. Il passe son temps à jouer sur sa console portable, même en cours, et est donc généralement méprisé/ignoré de ses camarades de classe (notamment&surtout féminines). Il s’en fout, pour lui seul le monde virtuel compte.
Sa vie bascule le jour où il reçoit un étrange email, l’invitant à passer un contrat pour "capturer" des filles. Pensant à une invitation à tester un nouvel eroge et fier de son titre de "Dieu", il signe. Mal lui en a prit, car il vient de fait de passer un mortel contrat avec un démon...
Elsie, balayeuse nunuche des Enfers {JPEG} Elsie, la démone (oui, forcement) en question, est une incapable finie. De l’emploi de balayeuse où elle été relégué de par son inaptitude, elle a été envoyé (en test surement) sur Terre pour chasser des âmes démoniaques perdues qui se réfugient dans le coeur des humains (femmes, évidemment) qui ont un "vide" en eux.
Elle a donc conclut qu’il fallait remplir ce "vide" pour faire sortir les âmes parasites et les capturer. Et pour cela, quoi de mieux que l’Amoûûr ?
Elle est donc à la recherche d’un super-séducteur pour l’aider dans sa tâche... Et elle se gourre, n’ayant pas capté que Keima n’est qu’un super-dragueur "virtuel" et qu’en tant qu’otaku, il n’a (normalement) aucune chance auprès de la "vraie" gent féminine... Le contrat étant signé, ils n’ont pas le choix et doivent coopérer, sous peine de décapitation (ça rigole pas les contrats infernaux).

Bon, avec un pitch comme ça, on sent venir du très classique anime-harem.
Keima se révèle au final (presque) aussi doué IRL que sur sa console. Il lui suffit juste de découvrir à quel "stéréotype" correspond la fille-cible (toutes de son âge, évidemment, quoique que je sois étonné qu’il n’y ai pas le stéréotype loli petite soeur) pour appliquer ses méthodes issus de sa longue expérience des eroge. C’est là d’ailleurs qu’est tout le sel de cet anime/manga, qui n’a absolument aucun intérêt par ailleurs (et oui).
Il s’adresse à un public d’otaku et de gamer, qui, de connivence avec Keima, va vite essayer d’identifier l’archétype de la cible : tsundere, genki-girl, shygirl, megane...
Le dieu des erogamer et ses cibles... {JPEG}
C’est donc un anime/manga à prendre au second (voire plus) degré. Mais tout de même, on se lasse très vite, malgré quelques petites variations ou surprises dans le "caractère-type" de la fille draguée dans l’épisode en cours.
Ce n’est donc pas un anime que je conseillerais, car il est somme toute bien banal et répétitif, une fois qu’on a sourit une ou deux fois devant les otakuréférences. Notons également que pour le sujet, il y a fort peu de fan-service (un petit peu plus dans le manga, mais on est très loin d’un truc même vaguement ecchi).
La première saison est terminée (12 épisodes) et j’ignore s’il y en aura une autre, apparemment oui. Espérons que ça se renouvelle un peu...



Ore no Imōto ga Konna ni Kawaii Wake ga Nai (俺の妹がこんなに可愛いわけがない)
Oh, ce titre de fou ! Il signifie approximativement "Il n’y a pas moyen que ma petite soeur soit aussi mignonne !". Kyōsuke Kōsaka, étudiant sérieux sur le point de basculer dans un monde de perversion {PNG}
Nous suivons ici l’histoire de Kyōsuke Kōsaka , un lycéen japonais tout ce qu’il y a de plus classique, séireux, un peu mou et terne mais serviable, rien de spécial.
Et de sa petite soeur, Kirino Kōsaka (aka Kiririn), une collégienne brillante, mature, sportive, belle (elle fait même du mannequinat à mi-temps pour gagner quelque argent) et évidemment super-populaire. Et est une parfaite tsundere avec son grand frère si médiocre.
L’un des deux est un otaku fan d’eroge, plus spécialement de ceux mettant en scène des "petites soeurs" dans des relations incestueuse (sister complex) et par les anime de magical girls kawaii. A noter par ailleurs que les eroge (les vrais) ne vont pas souvent jusque là dans la perversion : les "petites soeurs" y sont dans 90% des cas pas vraiment lié par le sang au "grand frère".

Kirino, imitant sa loli-magical girl fétiche {JPEG}
Vous l’aurez deviné, l’anime n’est rigolo que si l’otaku pervers avec un sister complexe est... Kirino !
Bien que surprenant, ce n’est pas la première fois qu’une jeune fille en fleur se passionnent pour ce genre de chose dans un anime. Les geekotaku se souviendront de Konata Izumi, l’héroïne de Lucky Star (らき☆すた), qui était une vrai gameuse (dont les eroge), fan de doujinshi pervers et travaillant à mi-temps dans un maid-café.
Mais là où Konata assumait complétement son otakisme, Kirino en a honte et se cache de ses amies/parents.

Kyōsuke découvre par hasard les penchant secrets de sa jeune soeur, et se retrouve à devoir l’aider à cacher tout ça/la conseiller (en effet, avec un père policier à la morale rigide et à la réputation des otaku, elle ne veut pas que ça se sache). On sent d’office venir les quiproquo et on s’imagine que c’est le pauvre Kyōsuke qui va finir par être considérer comme un pervers par tous...

C’est le cas, mais pas que. Le "secret" de Kirino est relativement vite expédié et l’anime/manga se concentre ensuite plus sur "la vie de Kirino qui s’assume (discrètement) en tant qu’otaku, accompagné par son grand frère/chaperon qui tente de comprendre ce monde avec un soupçon de sister/brother complex et la découverte de l’amitié sans préjugé."
C’est l’occasion de rencontré deux autres types d’Otaku féminines : Ruri Goko (dit Kuroneko), une gothic lolita fan d’un pseudo-anime très yaoesque et Saori Makishima, une "grande soeur", otaku à l’ancienne (chemise à carreau, lunette en cul de bouteille, nattes , bandana : c’est un stéréotype de l’otaku old-school et le pire c’est qu’elle fait ça surement volontairement). De gauche à droite : Saori Makishima l'otaku, Ruri Goko la gothic-lolita, Kirino l'obsédée des petites soeurs, l'amie d'enfance nunuche de Kyosuke et celui-ci {JPEG}
S’ajoute à ça l’habituelle amie d’enfance de Kyōsuke, qu’y bien que n’étant pas une otaku est un autre stéréotype classique des anime/eroge (moe megane cruche et amoureuse du héros qui voit rien ou presque). On peut ajouter aussi la meilleure ami de Kirino, fille normale (enfin...) qui considère n’importe quel otaku comme une larve vicieuse, ainsi qu’une de ses camarades modèles, qui est une lolita (en apparence, car en caractère, c’est pas ça)...

L’anime ne casse pas des briques, les situations font sourire mais sont un peu trop convenu.
L’intérêt provient des clins d’oeil et présentation du monde des otaku (Comiket, doujin, light novel, anime dérivé...) Bien évidemment, la relation entre Kyōsuke et Kirino évolue un peu, mais pas trop (histoire de pas tomber dans l’inceste glauque, c’est un anime comique tout public ou presque). ça s’avère distrayant, mais sans plus. Il est un poil moins répétitif que The World God Only Knows. Là encore, peu de fan-service, même si on aperçoit deux-trois trucs des eroge auquel joue Kirino.
La première saison est terminée (12 épisodes) et j’ignore s’il y en aura une autre).

Koe de Oshigoto ! (こえでおしごと !)
Hummm. Celui-là, je l’ai découvert par pur hasard sur un site de fansub’. Les screenshots m’ont donné une vague impression de familiarité, qui a ensuite été confirmé quand j’ai regardé l’anime (un épisode/OAV pour l’instant) et lu les commentaires. C’est issus d’une oeuvre d’un artiste de hentai (Azure Konno). Et ça se voit. Ou plutôt, ça s’entend. Kanna, vierge effarouchée doubleuse d'eroge hentai et obsédée imaginative refoulée {PNG}
Il s’agit de l’histoire de Kanna Aoyagi, une lycéenne normale (hum...), voire un peu timide/pure.
Le jour de ces 16 ans, sa grande soeur lui propose de venir travailler dans sa boite, en tant que... doubleuse d’eroge (car oui, on est quand même au XXIème siècle, les jeux, même érotique, ça parle et ça a des Seiyū).
Forcement choquée, Kanna commence par refuser (en plus c’est illégal, vu qu’elle est mineure). Mais apprenant que c’est grâce au salaire et aux efforst de sa soeur qu’elle a pu se payer des études suite à la mort de leur père , elle fini par revenir sur sa décision et faire quelques essais... Forcement, timide et inexpérimentée, Kanna a bien dû mal à lire à haute voix les dialogues libidineux et pervers des jeux. Le staff de sa soeur va déployer des trésors d’ingéniosité (plus ou moins scabreux) pour lui faire remplir son rôle et "l’introduire" dans ce milieu si pervers. Fumika Warasono, Seiyū d'eroge {PNG}
Elle est épaulée par sa soeur, mais aussi par une sempai : Fumika Warasono, doubleuse professionnelle d’eroge guère plus agée, mais compétente (malgré son absence d’expérience...IRL).
Cependant, on découvre bien vite que Kanna dispose d’un...humm... talent imaginatif très développé, rentrant complétement dans le rôle du personnage qu’elle interprète et ce... jusqu’à l’orgasme !
Oui. Voilà, voilà...
Forcement, se découvrant perverse, elle est fort gênée et doit en plus cacher son nouveau job à ses amies de classe. J’avoue partager la réaction d’un internaute : "Wha… what the hell did I just watch ?" Cet anime, malgré la censure, est plutôt cru et l’univers des eroge est bien montré tant visuellement que... sonorement. C’est donc le plus "réaliste" des 3.
Par contre je ne vois pas trop jusqu’où ira l’histoire, ni quel en est l’intérêt exact (du hentai soft qui ne s’assume pas ?). Étrange, mais avec les japonais, ont a encore une fois la preuve qu’on peut faire des anime sur tout !

Bonus track
Opening de The World God Only Knows. A noter qu’il est entièrement en anglais (et chiant à trouver car Youtube se plie aux diktats des compagnies. franchement, un copyright sur l’opening d’un anime ?).

Opening de Ore no Imōto ga Konna ni Kawaii Wake ga Nai. A noter que l’ending et l’opening change (d’un ou deux détails) à chaque épisode, suite à une demande de Kirino.

Opening de Koe de Oshigoto. Beaucoup plus "light" et soft que le reste, d’ailleurs (et qui est mal subbé).

Vous avez désormais une passion pour les eroge ?Je vous évite de parler à Google !
Bon, avec tout ça, je devrais doubler mon trafic. Hummm... Au prochain "anime report", je parlerais surement de zombie et de magical girl.
NB : Vous avez compris absolument tous les termes que j’ai employé dans ce post ? J’ai une mauvaise nouvelle pour vous, enfin plutôt pour vote entourage...

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