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Festival d'Annecy 2011 : Longs métrages

Festival d’Annecy 2011 : Longs métrages

(MageGaHell’s Blog - Confilture - 3615 My IRL - 19/06/2011)

Bon, je suis à la bourre : contrairement à l’an dernier, je n’ai pas commenté jours après jours mes péripéties au Festival d’animation d’Annecy... Flemme, séances à 23h/10h30 et wifi déficient de l’hôtel ont eut raison de moi... Je vais donc faire un résumé a posteriori et plutôt classé par "type", histoire de changer un peu et d’alimenter tout de même le blog. Commençons donc par les longs métrages.

Longs Métrage en Compétitions

Colorful : long métrage en compétition n°2, de Keiichi Hara Japonais, c’est un anime racontant l’histoire d’un esprit gagnant une "seconde chance" après sa mort. En fait, il s’agit plutôt d’une épreuve afin qu’il s’amende de ses péchés : il est réincarné dans le corps d’un adolescent japonais, Makoto, qui vient de se suicider (et qui donc aux yeux de tous revient miraculeusement à la vie). Il est sous la surveillance d’un "ange" répondant au nom improbable de Pura-Pura. L’esprit doit donc se faire passer pour Makoto et "réussir l’épreuve" imposé. Ijime, problème familiaux et relationnel, questionnement sur l’identité et sur l’avenir sont au rendez-vous. Au final, un film bien agréable, malgré un héros un peu trop atteins du syndrome Shinji et un twist final un peu prévisible. Mais cela reste une belle histoire, servie par un dessin et une animation plus que corrects, comme on s’y attends pour un long métrage d’animation japonais.

A obtenu le Prix du Public et la Mention Spéciale du Jury, ce qui est a mon avis mérité, même si ce n’est pas le chef d’œuvre du siècle.

Le Chat du Rabbin : (long métrage en compétition n°3) adaptation de la célèbre bande-dessinée homonyme de Joann Sfar : l’histoire d’un chat soudain doté de la parole et de son propriétaire, un rabbin d’Alger. L’esprit est bien là, tant graphiquement (des décors superbes et colorés) que dans l’histoire, ce qui donne un film fort plaisant. Bon, par contre et comme toujours, il est impossible de résumé toutes les bande-dessinées en un seul film, ce qui va agacer le fan pur et dur. Je dirais, en gros, qu’il s’agit d’une adapation du tome 1 (La Bar Mitsva), 2 (Le Malka des Lions) et 5 (Jérusalem d’Afrique).

J’ai été agacé par le fait qu’il soit proposé en 3D, chose qui n’apporte rien à mon sens (c’est adaptation d’une BD qui n’a nullement besoin de 3D : les dialogues sont bien plus important que ce gadget) et ne fait qu’affadir les couleurs et me faire mal au crane (et au nez, vu qu’en plus je porte des lunettes). Le doublage est inégal : Zlabya et Knidelette ont des voix d’ado de la cité par exemple, ce qui fait un peu bizarre.

Sans la moindre surprise (je l’avais deviné dès que j’ai lu le programme), ce film remporte le Cristal du Long Métrage. Ok, le film est très bien, beau et amusant. Mais on aurait aimé quelque-chose de moins consensuel pour un Festival aussi "pointu" qu’Annecy...

Green Days : long métrage en compétition n°4, de Corée du Sud. Il s’agit d’un film d’animation que l’on pourrait dire "classique" : l’histoire d’une adolescente normale (un peu rêveuse) qui cherche un sens/un but à sa vie, avec bien sûr une amourette avec un garçon un peu benêt/timide et encore plus rêveur fan d’astronautique et de dinosaures. Des souvenirs doux-amer d’adolescents, mais plutôt que dans la campagne Japon, nous sommes cette fois en Corée, je dirais dans les années 70-80. Au final un film sympathique, plutôt esthétique et bien animé.

J’ai eut le plaisir de rencontré un des réalisateur, un homme modeste qui a expliqué un peu sont film lors d’une interview impromptu juste avant la séance. Ils ont en effet mis 10 ans pour produire ce film, qui a été intégralement auto-financé à l’aide des revenus générés par des séries/soap opera du studio. Lors de cette occasion, le réalisateur a lui même distribué un jeu de carte postale du film, accompagné d’un de 10 000 crayons que les animateurs ont utilisé pour faire le film (cool, j’ai un crayon mâchouillé par un animateur coréen !).

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Cartes postales Green Days et crayon d’animateur coréen

En prime, à la fin de la séance, le réalisateur est resté et à fait un petit portait-dédicace à ceux qui le voulait :

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Dédicace Green Days

Vous remarquerez que j’étais mal rasé et que je portais mes lunettes.

Dommage qu’au final ce film n’ai pas remporté un petit quelque-chose.

Sinon, pour ceux que ça intéresse et qui ont vu le film, les hommes qui ont marchés sur la lune sont : Neil Armstrong, Buzz Aldrin, Charles Conrad, Alan Bean, Alan Shepard, Edgar Mitchell, David Scott, James Irwin, John W. Young, Charles Duke, Harrison Schmitt et Eugene Cernan. Combien en auriez-vous pu citer ?

The Tibetan Dog : film d’animation en compétition n°7, Chino-Japonais. Il raconte l’histoire de Tenzin, forcer de quitter la ville pour le plateau tibétain et son père, médecin itinérant, après la mort de sa mère. Enfin, c’est plutôt l’histoire du chien que rencontra Tenzin qui nous est compté... D’une manière assez lourde, d’ailleurs, c’est une véritable ode au chien de berger tibétain, et à celui du héros en particulier. C’est mièvre et plein de bon sentiments, aucun rebondissement ne nous surprends, on dirait un épisode de Belle et Sébastien. Mais c’est assez joli et bien animé. Cela ne m’a pas empêché de piquer un peu du nez. Bref, du long métrage d’animation pour enfant (n’imaginez même pas que l’on parle de la situation des tibétains sous le régime chinois, même en allusion/détourné).

La Nuit des Enfants Rois : Long métrage hors compétition n°1. Film d’animation 3D, au style particulier (et là, la projection en 3D peut être vaguement justifié). Nous suivons l’histoire de Jimbo, informaticien génial (il a crée un ordinateur à IA) et doué de pouvoir psy, dont il ne se sert plus depuis qu’il a "convaincus" son père violent de se pendre... Il a été aidé en cela par un vieillard, Killian, disposant d’un empire industriel (que va renforcé Jimbo) et qui lui demande de trouver d’autres personnes comme lui... Des années plus tard, 5 enfants réussissent à passer un test secret que Jimbo a planqué dans un jeu vidéo. Il décide donc de rassembler ces enfants surdoués et psion, afin de les "protéger" comme il l’a été par Killian (décédé depuis). Las, les 5 prodiges sont agressés à Central Park à peine rassemblé (très "bonne" scène d’ailleurs, fort violente, notamment avec le viol de la fille du groupe). Traumatisé (vu qu’en plus ils partagent leurs pensées), les 5 décident de se venger de l’humanité...

Le scénario est sommes toutes assez classique, mais c’est dynamique et on ne s’ennuie pas, et c’est curieusement plus sombre et intelligent qu’un n’y parait (même si c’est pas du Tatsumi !). L’animation a un certain parti pris graphique, ce qui n’est pas s’en déplaire une fois qu’on s’y est fait. Je m’attendais à une bouse-blockbuster, mais ça c’est révélé plus plaisant (sans être non-plus génialissime). Sinon, amis scénaristes, soyez un peu réaliste : je doute qu’il ai un gros bouton rouge "Guerre Nucléaire Totale" dans un bunker sous la maison blanche...

Osamu Tezuka’s Buddha - The Great Departure : film d’animation hors compétition n°6, racontant la jeunesse de Bouddha (avant qu’il ne soit Bouddha).Le style ne me rappelle guère celui de Tezuka, mais c’est sensé suivre son fameux manga "Bouddha"... On suit majoritairement l’évolution de Siddhartha (jeune prince qui deviendra plus tard Bouddha) et de Chapra (esclave qui tente de devenir guerrier/noble et donc de briser le système de caste), qui finiront par s’opposer lors d’une guerre.

Sans être inintéressant, c’est un peu court (visiblement une trilogie est prévu) et le film n’a rien d’exceptionnel niveau animation. Pour l’histoire, n’étant pas spécialiste du Bouddhisme ni de Tezuka, je ne peux en juger, mais elle traine parfois en longueur (Siddhartha est atteint de syndrome Shinji, mais forcement, c’est Bouddha, donc c’est un interrogatif/adepte de la non-action). Bref, c’est moyen.

Sinon, Bouddha est pire qu’une princesse Disney, niveau attrait auprès des animaux de la forêt ! ^^

Tatsumi : long métrage hors compétition n°7. Biographie animé de Yoshihiro Tatsumi, fondateur du "genkiga" (littéralement « dessins dramatiques », courant de manga ciblant un public adulte). La biographie est entrecoupée d’adaptation animé de certaines des œuvres de Tatsumi. Hiroshima, prostitution, mal être, indifférence, celle-ci sont résolument pour adultes et dégagent un certain désespoir en montrant les absurdités et la cruauté des hommes/de la société. J’ai passé un bon moment, même si l’animation, simple, est inégale (bien que varié et cadrant bien avec le style d’histoire).

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